Le Savoir Faire Cervus

Il n’existe aucune machine pour fabriquer un meuble entièrement. Crayon, règle, ciseaux et marteau, les outils sont les mêmes que chez le tapissier d’antan.

Chaque pièce est unique et réalisée à la commande.

Nous allons vous partager ce qu’est, en ce moment, notre quotidien, la vie dans notre atelier, à travers différents chapitres…

Chapitre 1 : La Coupe

Les peaux en général de 4 à 5 m² sont étalées sur de grande tables à tailles égales, une fois les néons chauds, on inspecte à la loupe les petites aspérités. A la différence de nos concurrents qui appellent ça des « défauts », pour nous, c’est le contraire, nous sommes friands des marques de vie de la bête. Elles racontent son histoire au travers de ses cicatrices. Quand elle était heureuse et se roulait dans le fumier, quand elle s’est fait embêter par une autre bête, ou bien quand elle a su être rebelle et se frôter aux barbelés ! Ces marques regorgent de vies, c’est notre ADN, l’image de notre marque, et c’est un moment que nous apprécions particulièrement. C’est le moment où on a des étoiles plein les yeux et où on se dit « ce meuble va être magnifique ! »

Mais attention les cicatrices profondes et ouvertes ne sont pas sélectionnées, elles endommageraient la qualité de notre travail.

Et une cicatrice profonde non décelée ne serait alors visible qu’après la tapisserie… 

Rien ne serait plus douloureux et frustrant pour un artisan de devoir recommencer un meuble presque achevé !

Ensuite, nous utilisons des gabarits en bois minutieusement préparés pour respecter les nombreuses formes particulières et propres à chaque meuble. Chaque modèle possède son jeu. On optimise alors au mieux leurs positions dans la peau, pour éviter tout gaspillage inutile. 

Chez la plupart des artisans travaillant le cuir, seulement 60% de la surface de la peau est conservée.

Imaginez une carte de France où vous devriez disposer des pièces de toutes formes tout en évitant certaines villes ou départements ou même régions ! C’est pourquoi, nous trouvons qu’il est primordial de revoir son exigence et arrêter le trop parfait. La nature ne l’est pas et si nous devions être aussi exigeants avec notre propre peau, il n’y aurait plus beaucoup de monde pour peupler la planète ! 

C’est pourquoi, en raison des pertes engendrées, il subsiste très peu d’artisans qui continuent à travailler le cuir pleine fleur.

Pourtant, aujourd’hui, les tanneries sont totalement en phase avec l’air du temps et s’adaptent elles aussi aux besoins de la planète en réduisant leurs déchets entre autres. Il suffit d’établir un cahier des charges en échangeant avec la tannerie pour recevoir des peaux adaptées à notre demande et à nos besoins. Résultat, il y en a beaucoup moins qui passent à la poubelle ! 

Une fois chaque pièce placée, on trace, on découpe et puis on retranscrit les repères méthodiquement, ils seront de véritables guides pour la couture, puis, on découpe. L’organisation est de rigueur pour anticiper l’assemblage à la couture.

Chapitre 2 : La Couture

1 ère étape : L'assemblage :

Les morceaux sont assemblés ensemble, à la manière d’un puzzle, il faut assembler chaque pièce dans le bon ordre. 

La concentration est à son comble. Car les piqures sur cuir ne pardonnent pas. A la différence d’un tissu, le point inopportun ne peut être dissimulé. 

C’est alors tout une partie de l’assemblage qu’il faut recommencer, resélectionner chaque morceau et recouper. 

A savoir qu’il faut un certain temps de rodage pour passer de la piqure d’un tissu à celle d’un cuir. Des mois, voire des années d’expérience sont nécessaires pour cerner la matière…

2 ème étape : Les surpiqûres :

C’est la touche finale, là où on n’a pas le droit à l’erreur non plus. La pression est bien là ! C’est la partie intégrante du design qui donnera tout le style au meuble.

Le fil est sélectionné, ton sur ton ou contrasté à la demande, c’est le petit détail qui va faire la différence. Les lignes sont précisément suivies une à une, et épouseront parfaitement les courbes du meuble. 

Pour cette étape, la bonne vue de l’artisan est sollicitée, aussi, c’est le moment où il peut venir mettre sa patte. En accordant ses propres réglages, en gérant la tension générée par le fil, l’espacement des points etc… C’est pourquoi, il est systématiquement confié au même artisan, un même meuble, de A à Z, pour qu’il puisse s’approprier le rendu final…

Chapitre 3 : La Teinture

Pour nos teintes fards, nous travaillons en étroite collaboration avec les tanneries Roux, située à Romans sur Isère, c’est le spécialiste du cuir depuis 1803.

Il y a en premier lieu le travail de la peau

La rivière est un ensemble de procédés exigeant une grande précision technique. Des foulons en bois accueillent des peaux brutes qui sont traitées par divers moyens suivant la demande. A l’issu du tannage, la peau peut être appelée « cuir ». La recette du tannage est une expertise unique par les tanneurs.

Dans un second temps le travail de la teinte

Lors du retannage, le cuir dessine son identité sensorielle : sa souplesse, sa main, sa rondeur. Les pigments durant la phase de teinture confèrent alors au crust sa couleur.

Ensuite le travail de finition

Il fait ensuite l’objet d’opérations mécaniques qui le sèchent, l’assouplissent et ajustent son épaisseur. Le finissage donne au cuir son aspect et sa couleur définitifs grâce à la pulvérisation de pigments, de laques, de fixatifs. Les coloristes des tanneries Roux, véritables alchimistes, trouvent le bon mélange afin d’obtenir une couleur précise et unique !

Pour finir le contrôle de la qualité

Le laboratoire qualité s’assure de sa conformité à un cahier des charges défini par nos soins. Flexion, abrasion, salissure, goutte d’eau : chaque cuir a ses propres critères, en fonction de sa naturalité, de son usage, de la résistance attendue.

Tout au long de sa fabrication, le cuir fait l’objet de contrôles qualité précis et réguliers, et d’ajustements : d’un lot à l’autre, nos experts adaptent leurs recettes pour garantir un résultat répétable.

Pour les couleurs sur demande

Les peaux nous sont approvisionnées brutes c'est-à-dire encore blanches. La teinte et les fixateurs sont alors appliqués sur meuble fini, à la main, selon une méthode ancienne et traditionnelle. Ces teintes sont naturelles et sans odeurs, un confort de travail essentiel pour notre équipe.

C’est alors notre âme d’artiste qui prend le dessus pour respecter une patine vintage comme on l’aime. Mais nous ne nous attribuons aucune médaille, tout le mérite revient à la peau qui présente naturellement avec des traits, des reliefs, des nuances propres à son grain. La teinture ne fait que sublimer notre belle sélection…

Chapitre 4 : La Menuiserie

Maintenant que nous avons vu toute la partie extérieure du meuble, il y aussi la partie intérieure, et oui, là aussi il y a du travail ! Le support peut être préparé en premier, en amont, ou en étape finale, cela n’altère en rien le travail de couture.

Parfois les supports intérieurs sont en métal, façonnés dans notre atelier Charly Serrurerie, afin de travailler des courbes parfaites, importantes pour l’ergonomie d’un meuble et la bonne posture de l’utilisateur. Mais nous n’allons pas détailler ce point que nous préférons garder jalousement secret… des bisous à nos concurrents 😉

Pour les supports en bois de nos meubles, nous avons su nous entourer des meilleurs. Dans les montagnes, les charpentes, menuiseries et terrasses des chalets les plus luxueux ne manquent pas. Le bois se doit d’être très résistant, avec des technicités rustres, pour résister à la neige, au gel, au vent, au soleil… La robustesse ça les connait ! Un savoir-faire que nous mettons à contribution pour proposer des meubles durables et aussi responsables. Le bois étant issu de nos forêts françaises, la coupe d’arbres est réfléchie et mesurée.

Le procédé de confection est assez similaire que la coupe du cuir, l’utilisation des gabarits, le traçage, la coupe…Chaque modèle présente son jeu de gabarits et l’assemblage du puzzle 3D commence… Les outils sont différents, scie, ponceuse, le châssis en bois ne doit pas présenter d’échardes, il doit être doux au toucher pour faciliter l’installation du garnissage. 

Quoi qu’il en soit l’odeur du bois est un réel bonheur dans notre atelier !

Chapitre 5 : Le Sanglage

Les sangles sont installées sur les châssis, c’est ce qui va permettre le rebond d’une assise et d’un dossier essentiels au confort. La pose des sangles se fait d’une manière traditionnelle, entrecroisées, agrafées, on mise sur une conception résistante et durable dans le temps. Il faut de la force pour tendre les sangles, on utilise alors un outil ancestral appelé le tire sangle bien utile pour soulager nos efforts.

Chapitre 6 : Le Garnissage

Là aussi, chaque modèle a sa propre conception, le garnissage est adapté aux formes propres au modèle mais également au confort associé.

Pour toutes les zones soumises à pression comme les assises et les dossiers, la mousse polyuréthane Haute Résilience est obligatoire. Caractéristique d'une fabrication haut gamme, elle seule vous garantira une tenue et un confort dans la durée.

A chaque partie sa densité optimale. Préférez une mousse HR en 35kg par m3 pour les assises moelleuses, 38 kg par m3 pour les assises plus fermes et une densité moindre, 30kg / m3, pour les dossiers. 

La coupe et le montage des différentes densités peuvent parfois donner l’impression de réaliser un gâteau avec ses différentes couches de garnitures (surtout si on fait ça à l’heure du goûter ^^)

Les différentes couches sont encollées, là, on a laissé les méthodes ancestrales de côté, on privilégie les colles sans solvant, pour préserver notre santé. Et on préfère le pistolet au pinceau, pour éviter le gaspillage. Les différents morceaux de mousse sont alors positionnés pour épouser chaque partie du meuble.  Afin qu’aucun endroit ne se retrouve sans une touche de moelleux, c’est si agréable au toucher…

Chapitre 7 : La Tapisserie

C’est l’étape cruciale, celle qui croise tous les métiers que compose notre atelier. C’est aussi là où l'on peut vérifier si tout le monde a bien fait son travail !

La housse est mise en place, étirée, agrafée. Les coutures sont positionnées, ajustées, alignées… Il faut être méticuleux, les mains sont des outils essentiels et les gestes des techniques anciennes demeurent.

L’installation est physique. Les housses épousent parfaitement les intérieurs, il n’y a pas de jeu entre les 2 parties, autrement la présentation serait trop disgracieuse. Il faut être méthodique et patient, tout en respectant le travail des coutures. Heureusement les points sont bien solides.

De nombreuses agrafes seront nécessaires pour verrouiller cette conception robuste jusqu’au bout de l’acheminement. Puis, la petite toile de fond vient finir le tout. 

Chapitre 8 : La Metallerie

Il n’y a pas plus qu’à monter les structures de l’atelier Charly Serrurerie et le meuble sera enfin complet !

Là encore, les artisans soudeurs utilisent leurs propres gabarits pour la réalisation des différents piétements. Les soudures sont robustes, et le meulage signe le travail artisanal. En gage de la confiance que nous avons en leur travail nous garantissons les structures à vie, c’est vous dire !

Dans l’atelier, les étincelles vacillent, c’est de toute beauté, on ne s’en lasse pas…

Chapitre 9 : La Signature

Une fois le meuble entièrement assemblé, il ne reste plus qu’à passer l’examen de sortie ; le contrôle qualité. Aspect, conformité, finitions, tout est passé au peigne fin. 

Et quand tout est ok, que nous sommes fières de notre travail, il n’y a plus qu’à apposer notre accord. A la manière d’une toile, Cervus signe son meuble de sa patte, en le marquant au fer rouge. C’est la cerise sur le gâteau. Un petit détail qui fait son effet...

Il n’y a plus qu’à déposer délicatement le meuble dans son écrin… Ça y est, il est prêt à rejoindre votre intérieur… et faire votre bonheur 😊

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